Depuis quelques temps, on sent un (léger) mieux quant à la diversité des modes d’expression dans la com’. L’avant-dernier Etapes titrait sur « Dessin & Storytelling » et c’est avec plaisir que j’y retrouve des dessinateurs que j’ai pu cotoyer il y a une dizaine d’années sur les festivals BD de fanzineux (Ruppert & Mulot par exemple, ou bien Blexbolex et les gens d’Arts Factory).
Ca nous change du mass-media; et, quand c’est bien fait (cf l’excellent court-métrage de Katia Lewkowitz sur Intermarché en 2017 pour le compte de l’agence Romance), une véritable émotion s’installe. Quand on connaît la réticence croissante (et méritée) envers le matraquage publicitaire, cette immersion dans un « quotidien de marque » est très réussie, voire touchante (la dernière expérience de ce type que je connaissais était celle de VW par DDB en 2016, mais c’était largement moins réussi, voire vaguement ridicule).
Ce qui me fait très plaisir dans cette tendance, c’est que pour fonctionner, le storytelling a besoin d’une forme d’authenticité du message, et que pour ce faire, on fait appel à des plasticiens, des réalisateurs, des dessinateurs aux côtés des DA.
Serait-ce le signe d’une véritable orientation Qualité ? Où Fond et Forme sont indissociables ? Où les entreprises comme les agences se découvrent des responsabilité sociales ? A suivre…
PS : Je mentionne aussi l’excellent livre de Guillaume Amarre, L’Art du storytelling qui est un régal ! Son interview ici.